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Yann Eliès sur le podium de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten

Solo-concarneau8Deux semaines seulement après la Solo Normandie, Yann confirme son retour sur le circuit des Figaro Bénétau, de nouveau prêt à en découdre !

Jeudi 6 avril sous les coups de 15h00 aux côtés de 36 autres concurrents, Yann Eliès s’est engagé dans la 41ème édition de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten pour un parcours d’environ 300 miles entre Pierres Vertes (à l’ouest de l’ile de Molène) jusqu’au sud de Guérande en passant par les Birvideaux.

Au programme, deux moments clés dans la course, à bien négocier pour se hisser aux avant-postes. Des conditions pointilleuses et très techniques qui n’étaient pas pour déplaire au skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir !

L’état d’esprit de Yann avant la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten :

« Cette Solo Concarneau s’annonce top ! On va presque profiter de conditions de rêve et quitter, enfin le Grand Nord ! (rires)

Cela étant dit, ça risque quand même d’être assez compliqué car le vent devrait tourner un peu dans tous les sens. Peut-être même que nous aurons des thermiques et donc sans doute des combats un peu douteux entre vents thermiques et vents synoptiques. Quoi qu’il en soit, ça va être sympa. Les conditions vont être agréables contrairement à la dernière fois, sur la Solo Normandie, où on s’est un peu fait taper dessus. »

 

Depuis le Vendée Globe …

« Je me sens plus en forme. Je sens que ça commence à revenir, aussi bien sur le plan physique que sur le plan mental. J’ai fait délibérément l’impasse sur le dernier stage organisé par le Pôle Finistère Course au Large car j’avais besoin de recharger les batteries, de garder le plaisir d’aller sur l’eau mais aussi de bosser sur le bateau. »

Un mot sur le scénario annoncé de la course 

« Nous avons identifié deux moments importants où il faudra faire attention car ce sera à double tranchant, avec soit, la possibilité de se prendre les pieds dansle tapis, soit, la possibilité de prendre la poudre d’escampette. Le premier se situe entre le départ et Penmarc’h et le deuxième, un peu douteux lui aussi, se trouve entre les Glénan et les Birvideaux. Ce sera chaud et il faudra être à l’attaque. Je suis donc super heureux d’aller en mer, surtout que le plateau est top. Nous sommes 35 marins engagés dans cette course. Il y a même mon pote Jérémie Beyou qui revient ! Ça va être chaud ! »

Comme on s’y attendait, cette édition de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten s’est révélée très technique et complexe avec notamment, une zone de molle à négocier entre les Glénan et les Birvideaux qui a créé des écarts conséquents au sein de la flotte.

Dans le match d’entrée de jeu, le skipper briochin a, pour sa part, parfaitement bien géré sa course et les différentes zones de transitions. Yann, qui commence petit à petit à recharger les batteries après le Vendée Globe et à reprendre ses marques sur son Figaro Bénéteau, s’est ainsi emparé de la troisième place après une belle bagarre avec Charlie Dalin et Erwan Tabarly, respectivement premier et deuxième.

 

17855141_1333577170056737_1803710511030325362_oYann, fini troisième, à seulement 2 minutes 35 de Charlie Dalin et 42 secondes d’Erwan Tabarly. La bagarre a été intense, il nous raconte :

« Bizarrement, j’ai l’impression que la course a été simple, mais sans doute parce qu’elle s’est bien déroulée pour moi. Nous avons eu une première phase de transition intéressante avec l’établissement d’une brise thermique à négocier quasiment dès le départ. Elle n’a pas créé beaucoup d’écarts mais elle m’a cependant permis d’enrouler les Moutons en tête. Toute la première partie a été agréable. J’étais vraiment content de régater devant, au contact. A un moment donné, Nicolas Lunven m’a doublé grâce à un léger petit plus en vitesse mais il n’a jamais été très loin. Ensuite, nous avons abordé une nouvelle zone de transition entre les Glénan et les Birvideaux. Là, il a fallu faire très attention à ne pas commettre LA grosse faute. J’ai été tenté d’aller à terre mais j’ai vite percuté que ça sentait mauvais. À ce moment, c’est vraiment l’expérience qui a parlé. Au final, j’ai plutôt bien réussi à négocier la molle, sans jamais rentrer dedans, même si elle s’est avérée bien différente que ce qui était prévu. J’ai toutefois été surprise à la sortie car si je m’attendais à la bascule du vent, je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit si importante. »  

 

Ce que vous retiendrez de cette Solo Concarneau

« Avant tout, nous avons été vraiment très chanceux car nous avons bénéficié de superbes conditions de nav’. J’ai, par ailleurs, testé des voiles Incidences sur cette course et j’ai eu le sentiment de progresser dans les compartiments du jeu qui ne m’ont pas toujours été très favorables par le passé, au près notamment, sans perdre pour autant aux autres allures. Au portant, en revanche, j’ai eu quelques trous à certains moments mais c’est lié au fait que je n’avais plus navigué du petit temps depuis longtemps et que par conséquent, je manquais un peu de repères. »

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